On oppose souvent référencement naturel (SEO) et achat d’annonces en fonction de mots-clés dans les moteurs de recherche (SEM). Or, ces deux techniques poursuivent le même objectif : attirer l’attention des internautes là où ils démarrent leur navigation : dans les moteurs de recherche.
SEM vs SEO : référencez malin en temps de crise
La différence majeure, est que le SEM nécessite un budget régulier : dès lors que le budget s’arrête, le trafic s’arrête net également, alors que pour le SEO ou référencement naturel, le trafic continue son bonhomme de chemin et ne s’arrête jamais brusquement. Bien sûr, en cas de changement de normes (nouveaux algorithmes, nouveaux comportements…), il se peut que le trafic se transforme, voire diminue, mais dans la plupart des cas, si l’offre proposée est pertinente, il est possible d’y remédier, sans avoir à casser la tirelire.
Vu sous cet angle, le parallèle avec le marché de l’immobilier est assez frappant.
Et si travailler son référencement naturel, c’était devenir propriétaire plutôt que locataire ?
D’un côté, il y a le marché de la location, où tant que vous payez, vous avez un toit. En fonction du prix que vous payez, votre toit sera plus ou moins accueillant. On peut très bien se contenter d’un taudis au fond d’une impasse pour se loger, ce qui en terme de marketing des moteurs de recherche reviendrait à se contenter d’acheter du trafic pour des mots-clés très ciblés mais générant peu de trafic. On peut aussi vouloir louer un duplex dans un quartier huppé, ce qui revient à acheter les mots-clés les plus chers de la thématique.
D’un autre côté, on peut aussi devenir propriétaire de sa maison : c’est le propre du référencement naturel, que de permettre à chacun de construire sa propre habitation. Bien entendu, il existe des contraintes liées à la propriété, notamment en matière de respect des règles d’urbanisme (règles SEO), qui en matière de référencement naturel sont plutôt dictées par des bailleurs privés (Google, Yahoo, Bing…) que par une collectivité, mais dont l’essence est de changer pour s’adapter à la réalité, et vice-versa.
On pourrait décliner l’analogie en regardant le marché de la sous-location, qui consiste à acheter de la visibilité (sous forme de bannière, sponsoring…) sur des sites eux-mêmes bien référencés sur les mots-clés que l’on cible. Ou dire que le couchsurfing consiste à avoir une mention sur un blog bien référencé.
Achat, référencement et crise : la trilogie en faveur du SEO
Mais le plus intéressant dans cette analogie, c’est d’y ajouter la vision cyclique de l’économie : en temps de crise, avec la contraction de l’économie, le coût de l’accession à la propriété diminue, tandis que les loyers restent stables voire augmentent. On dit aussi qu’en temps de crise, les opportunités les plus intéressantes se font au creux de la vague.
Le mécanisme d’enchères associé aux moteurs de recherche renforce ce sentiment : en temps de crise, la pression pour trouver des clients et donc drainer du trafic qualifié vers son site pousse l’ensemble des concurrents à investir plus en SEM, et donc à augmenter le coût global du trafic… et à rendre moins efficace le dispositif.
Alors que la crise se fait sentir, qu’allez-vous faire : louer plus cher ou acheter pour mieux préparer l’avenir ?