We think content
Btwin
Prospective
4 novembre 2015

Entretien avec Sébastien Dujardin, Web Project Manager chez B’TWIN (Groupe DECATHLON)

seb

Place au sport ! Ce mois-ci, nous recevons dans nos colonnes Sébastien Dujardin (B’TWIN,  marque du groupe Décathlon dédiée à l’univers du vélo). Il nous fait part de son analyse et son point de vue sur l’évolution de la communication digitale.

 

Quel navigateur digital êtes-vous ? Quels sont les sites sur lesquels vous vous plaisez à naviguer ? (à titre pro ou perso)

J’ai un usage très « pratique » des sites internet. Généralement, quand je navigue sur le web, c’est parce que j’ai un besoin bien précis et il est rare que je me « perde » dans des navigations-plaisir. Cela est dû principalement au fait que je déconnecte très facilement quand je ne suis pas au travail. Paradoxalement, je suis un amoureux du support papier (livres, journaux, magazines…).

Côté pro, j’entretiens mes connaissances avec des blogs comme  Presse citron, Axenet pour l’actu SEO ou encore Influencia. Je me manifeste très très peu sur Twitter, par contre j’en fais une utilisation boulimique pour de la prise d’info en tous genres.

J’aime les sites qui me rendent un vrai service, qui proposent un vrai concept utile. Passionné par le voyage à vélo, j’utilise très fréquemment le réseau communautaire Warmshower ou lis avec plaisir le braquet de la liberté.

 

Quelle est la dernière campagne de marketing digital qui vous ait interpelée ? Pourquoi ?

J’ai souvenir il y a quelques mois de la campagne digitale de la marque Durex que j’ai trouvé très réussie. Les marques proposant des produits qui, par leur nature, peuvent facilement enflammer la toile ont un vrai défi à relever en matière de communication digitale. Je trouve que la campagne menée autour du personnage Dr Phil Good (https://twitter.com/DurexFrance) a permis une prise de parole astucieuse de la marque entre provocation et finesse sur un sujet qui est propice à de grands dérapages sur les réseaux sociaux. La marque s’en sort bien surfant même sur l’actu du bac ou de la coupe du monde de foot avec une prise de position éditoriale propre au réseau social utilisé (Twitter ou Facebook).

Plus récemment, j’ai apprécié la démonstration de Google sur l’utilisation de la data grâce à son outil Google trends, mis en scène via une application web dédiée à la recherche de costumes pour Halloween : https://frightgeist.withgoogle.com. Cet outil vous permet de trouver LE déguisement que personne n’aura et ceci grâce à l’interprétation des tendances de recherches effectuées par les internautes. Une démonstration de la puissance de l’outil.

 

Contre quel(s) courant(s) du webmarketing ou des nouveautés du web résistez-vous ?

  • La course aux like, aux « vues », aux visiteurs… Je ne comprends pas que l’on puisse juste se satisfaire de faire X vues sur une vidéo sans savoir ce que cela apporte concrètement. Je défends la qualité d’un contenu bien ciblé contre une logique de diffusion massive juste pour faire de la visibilité.
  • Les selfies… Entre potes c’est marrant, mais de là à en faire un usage systématique partout où l’on va…Je trouve ça limite.

 

À l’inverse, par quel vent digital vous laisseriez-vous volontiers porter ?

L’omnicanalité et donc le fait qu’il y ait une cohérence entre les supports digitaux et physiques. Le digital est au service des points de rencontres physiques (magasins, cinémas, lieux culturels…) et vice-versa. L’expérience provoquée par un contenu doit être pensée pour un utilisateur en mobilité.

 

2025, Odyssée des contenus ! À quoi ressembleront les contenus digitaux dans 10 ans ?

2025 ce n’est pas si loin, les contenus seront sensiblement les mêmes : textes, images et vidéos. Par contre, les supports vont changer.

Je pense principalement aux objets connectés que l’on trouve maintenant dans tous les domaines et qui offrent des possibilités presque infinies de croiser les données et de les servir dans de nouveaux contextes d’usage.

Votre job « next generation » : ce qui va révolutionner votre métier dans les prochaines années ?

C’est lié à la question précédente. Demain, il faudra principalement penser à l’utilisateur non plus derrière son ordi ou même son mobile, mais sur son vélo ou dans sa voiture. En train de cuisiner ou de bricoler…Ce contexte fera que l’intérêt porté à l’usage et à l’utilisateur sera prépondérant.

Votre Nord, votre conviction… en matière de communication digitale ?

Que veut l’utilisateur ? Bref : Le bon contenu, au bon endroit, au bon moment !

Retrouvez tous les articles de cette rubrique