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ANALYSES
10 décembre 2015

Le micro-contenu, futur de l’article en ligne ?

« Facebook Instant Articles« , « Apple news« … En 2015, les géants de la Silicon Valley ont fait une incursion remarquée sur les terres des médias traditionnels. Difficile en effet pour les sites de presse en ligne de faire le poids face à des technologies qui revendiquent des millions (milliards dans le cas de Facebook) d’utilisateurs.

Pourtant, quand il s’agit de définir la forme de l’information en ligne ces prochaines années, les acteurs de la presse sont plus que légitimes pour s’emparer du sujet. Le New York Times R&D Labs le prouve, en nous offrant sa réflexion autour des « particles ».

Le futur de l’article en ligne serait-il « micro » ?

S’écarter enfin des contraintes de l’imprimé

A bien y regarder, nos articles web actuels doivent encore beaucoup à leurs grands frères imprimés. Un titre, un texte, quelques images, une date de publication… Certes, des initiatives plus récentes, comme le scrollytelling, enrichissent le format grâce aux avancées du digital et des mises à jour ponctuelles sont possibles, mais étrangement, il n’est toujours pas vraiment conçu pour évoluer et s’enrichir au fil du temps. Alors que la contrainte liée à l’impression (l’inaltérabilité, une fois le papier sorti des presses) n’existe plus.

 

scrolllytelling

 

La rubrique Grands formats du Monde, et les Longs formats de l'Equipe: des articles de fond sur le mode du "scrollytelling".

Oui mais… comment tirer parti de l’accumulation de connaissances sur une thématique, au fur et à mesure des articles rédigés, sans devenir un article Wikipédia ?

Un article… ou des particles ?

Pour les équipes du New York Times, la solution est dans le micro-contenu. Il ne faut plus raisonner en termes d’article, mais de « particles ». C’est-à-dire ? Des petites parties, au sein d’un article, identifiées comme réutilisables. Celles-ci doivent donc être codées et taguées de façon à pouvoir être recherchées, extraites et réinjectées au sein d’autres contenus.

Pour le journaliste, voire le lecteur, le travail de recherche et de synthèse est simplifié, comme l’illustre le quotidien :

– Supposons que l’on veuille connaître toutes les citations de Donald Trump liées à l’immigration. Grâce aux « particles », le corpus se crée et se met à jour automatiquement grâce aux tags ; évitant de longues recherches dans les archives.

Cette manière d’envisager l’information, à partir de micro-contenus qui s’agrègent pour créer du sens, se plie aussi aux nouveaux moyens de consommer l’information, et notamment à l’adaptive content.

Un contenu toujours d’actualité

Avec les particles et l’identification des informations recyclables au sein d’un contenu, la redondance (un nouvel article pour chaque actualité sur un sujet, obligé de revenir sur un contexte pourtant « pérenne ») -héritée de l’impression-, n’a plus de nécessité.

Une stratégie qui devrait intéresser bien plus que la presse en ligne…

 

 

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