Alejandra Lunik est une dessinatrice argentine qui partage son activité entre l’illustration (de jeunesse, de presse, etc.) et la création de bandes dessinées. En 2011 elle lance son personnage le plus connu « Lola » dans les pages d’une revue argentine, mais c’est à travers le blog et les réseaux sociaux (100.000 suiveurs) qu’elle se fait définitivement connaître… au point d’être publiée en 2014 en France par Delcourt!
Son blog :
http://alejandralunik.blogspot.com.ar/
Son site:
http://www.alejandralunik.com.ar/
Quel navigateur digital êtes-vous ? Les sites sur lesquels vous vous plaisez à naviguer
Je suis une navigatrice répétitive : je visite trois ou quatre sites automatiquement et fréquemment. Deux sont des réseaux sociaux (Facebook et Twitter), les autres sont des portails d’informations argentins.
Contre quel(s) courant(s) résistez-vous ?
J’adorerais pouvoir résister aux articles que me suggèrent mes contacts de Facebook parce qu’en général ce sont des contenus superficiels ou sans intérêt, malheureusement c’est souvent trop tentant et je n’arrive pas encore à me retenir, ce qui fait que je perds beaucoup de temps à suivre ces liens…
À l’inverse, par quel vent digital vous laisseriez-vous volontiers porter ?
J’adore les portails de partage du savoir type « Bibliothèque ou musée » comme la page du Metropoltan Museum ou Coconino World. J’apprécie aussi énormément les sites qui présentent des collections d’affiches, de lectures, d’œuvre d’art et j’adore Wikipedia ouIMDB.
2025, Odyssée des contenus ! À quoi ressembleront les contenus digitaux dans 10 ans ?
Je crois qu’internet est en train de reformuler “l’endroit” où se trouve l’information et la connaissance, et leur manière de circuler, mais que les contenus n’ont pas vraiment changé…
Votre job « next génération » : ce qui va révolutionner votre métier dans les prochaines années ?
Je crois que dans dix ans je parviendrai enfin à être plus… ordonnée ! Et si internet n’en est pas la raison, il y aura sûrement collaboré.
Plus sérieusement, je ne sais pas si internet redéfinira quelque chose par rapport à la Bande Dessinée, je n’y ai jamais vraiment pensé en termes de futur, mais je peux parler de ce qui s’est déjà passé.
Les contenus doivent toujours être approuvés par un média. Avant, cela pouvait être un journal ou une revue. Avec internet ceux qui approuvent les contenus sont les groupes sociaux qui les partagent.
C’est ce qui se passe actuellement avec mon travail.
Le problème c’est qu’internet ne fonctionne pas comme un journal, qui paie un salaire, et cela devient donc l’inverse : c’est moi qui investis pour que mes contenus soient vus.
Je ne sais donc pas encore comment cette situation se maintiendra. Et j’arrive difficilement à l’imaginer dans dix ans.
Votre Nord, votre conviction… en matière de communication digitale ?
J’aurais adoré qu’internet continue à être libre, mais ce n’est clairement pas la voie qui est tracée. J’aurais adoré pouvoir collaborer avec ne serait-ce qu’un peu de cette liberté qui est en train de disparaître. L’utiliser comme outil pour pouvoir échanger mon travail sous forme de troc virtuel sans l’intermédiaire de l’argent…
