J’aime quand les créatifs nous proposent une vision du monde et des marques orientée vers le jeu … Un nouveau langage à n’en pas douter !
Le mot de la semaine : Gamification
Étrange terme que celui-ci, non ? Vous pensez qu’il fait référence aux rayons gamma, ou à un processus de transformation tout droit sorti d’un roman d’Isaac Asimov ? Vous avez tout faux ! La gamification, parfois traduite en français « ludification », désigne le fait de rendre ludique quelque chose qui ne l’est pas nécessairement, en ayant recours aux mécanismes des jeux-vidéos.
Et comment ça s’utilise ?
La gamification part du postulat que tout le monde aime jouer. Lorsqu’elle est érigée en technique, elle vise à générer de l’intérêt pour une activité, parfois peu attrayante, en y appliquant les principes et la mécanique du jeu.
En terme webmarketing, la gamification est surtout utilisée pour créer une communauté, autour d’une marque ou d’un produit. Elle se rapproche alors d’un advergame, qui vise à faire de la publicité par le jeu, en incitant les utilisateurs à s’inscrire sur un site.
A ne pas confondre avec…
Un site ou une application gamifiée n’est pas :
* un serious game, dont la fonction est l’apprentissage (souvent en mode e-learning) ;
* ce que certains appellent pointification, ou quand la notion de jeu fait place à la simple recherche de points par la répétition d’actions qui n’ont plus grand-chose de ludique (le cas, disent d’aucun, du célèbre Farmville sur Facebook).
Z’auriez pas un exemple ?
La gamification, ça peut ressembler à :
* Foursquare, le réseau social qui incite ses utilisateurs à obtenir des points et des badges en recommandant des endroits ;
* Mindbloom, un site de coaching on-line qui fait de votre épanouissement personnel l’objet d’un jeu ;
* Recyclebank, où le jeu est utilisé pour sensibiliser à la problématique du recyclage.
En matière d’advergame, les entreprises rivalisent aujourd’hui d’ingéniosité pour se démarquer de leurs concurrents, fidéliser les internautes, et créer une forme de connivence avec l’utilisateur… tout en récupérant des données ! Parmi les récents exemples, on peut citer :
* Côte d’or et son choc des gourmands;
* ou la version 2012 de la Pleasure Hunt de Magnum.
On en parle ici
Deux « papiers » qui méritent le détour : un article de advergame.fr qui aborde les thématiques de l’intérêt de la gamification pour le prestataire de service et la possibilité de la gamification du réel; et une analyse de la pointification sur le site owni.fr.
Pour plus d’informations (en anglais), consultez également le wiki « gamification », ainsi que cet article qui énumère cinq stratégies gagnantes de gamification (dont celles de Pepsi, Sonny Playstation et MSN).